7 ET 8 JANVIER 2022

7 JANVIER

              Déçu et en colère après les réunions de consultation publiques grotesques organisées par EDF, le tout nouveau collectif Piscine Nucléaire Stop décide d’organiser lui-même une réunion d’information et de débat publique.
Malgré la tempête qui secoue la presqu’ile ce jour-là, les habitant·es viennent nombreux·ses assister à ce premier rendez-vous. Trop nombreux·ses même pour la petite salle communale de Jobourg qui en ces temps de covid ne peut accueillir que 100 personnes. Parmi l’audience on compte des habitant·es mais aussi 12 élu·es de la Hague et 1 élu régional. La centaine de personnes refoulée sera invitée à revenir le lendemain après-midi. Le tractage (voir tract 4 pages) dans les boîtes aux lettres des communes de la Hague a été payant. Tout le monde est surpris de se retrouver si nombreux pour contester ce projet et chacun pense : "Dans la Hague, c'est totalement inédit !"  
Au cours de la soirée, qui se déroule à deux-cent mètres du lieu choisi pour implanter la piscine, la lecture de la lettre de Jean Morin, Président du conseil départemental de la Manche (ci-jointe), suivie par l'intervention de membres du collectif.    

Ensuite David Boilley, Président de l’ACRO (Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'ouest), a présenté le projet EDF dans le contexte général de la gestion des déchets nucléaires en France (lien avec la vidéo). Puis échange avec la salle en présence de Yannick Rousselet et Jean-Claude Autret, experts en nucléaire et membres des CLI (Commission locale d'information) qui ont apporté leurs compléments d’information. Plusieurs élu·es ont donné leur point de vue et répondu aux questions de l’assistance. La colère, le doute et le besoin d’information ont trouvé un lieu où s’exprimer, le collectif est né.

8 JANVIER

              Nouvelle réunion publique d’information pour celles et ceux qui avaient été refoulé la veille (une centaine de personne). Yannick Rousselet (expert en sûreté nucléaire) présente le projet EDF en évoquant les solutions alternatives d'entreposage à sec utilisées dans de nombreux pays nucléarisés. D'ailleurs cette technique industrielle est sous licence d'Orano. Nouvelles prises de parole du collectif puis temps de questions réponses avec la salle.          

Le temps de digérer ces information, tout le monde se retrouve en fin d’après-midi pour répondre à la seule question qui vaille désormais : Que faire ?  Les habitant·es débattent et proposent des actions pour continuer le mouvement avec le collectif. Plusieurs actions au programme avec, entre autres : l’organisation d’une réunion entre les élu·es et la population. Et naturellement, appel à la mobilisation aux prochaines réunions EDF pour manifester notre désaccord sur leur projet. Ce dimanche soir pluvieux, au moment de fermer la petite salle de Jobourg, nous le savons, le printemps arrive et EDF a du soucis à se faire.